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18/10/2016

Holacracy est-il un outil réservé aux entreprises digitales ?

Ça « marche » parce que vous êtes une startup. Ça marche parce que vous êtes dans le web. Ça marche parce que vous êtes une petite entreprise, … sont des observations récurrentes lorsque je parle de notre fonctionnement en Holacracy. Holacracy serait il un outil réservé aux petites entreprises ? ou celles qui sont plus particulièrement dans le digital ? Et existe-t-il un lien entre Holacracy et le digital ?

Le digital a tout changé…

L’essor d’Internet a changé le monde de façon irréversible. En l’espace de 3 décennies, Internet a changé la façon dont nous communiquons, dont nous nous informons, dont nous faisons du commerce. Internet a effacé les barrières d’espace et de temps, a considérablement accéléré l’innovation, a permis le développement d’écosystèmes riche de connexions toujours plus nombreuses. Internet a projeté la complexité de notre environnement réel dans une nouvelle dimension.
 
On parle beaucoup de tranformation digitale. De quoi s’agit il ? La transformation digitale d’une organisation, c’est l’intégration progressive de ce nouvel environnement dans toutes les opérations du quotidien. Dans cet environnement, Internet est le nouvel oxygène qui irrigue tout, qui connecte tout. Réaliser sa transformation digitale, c’est apprendre à respirer ce nouvel oxygène pour accéder à de nouvelles opportunités qui étaient tout simplement impossible avant.
Des exemples ? travailler en mode projet avec des équipes distantes sur un espace de travail virtuel, collaborer à plusieurs sur un document, échanger et partager de l’information en continu sur des multiples supports, accéder à des flux d’information pour de se synchroniser en continu, intégrer des clients à un processus de conception produit, … sont autant d’opportunités rendues possibles par l’intégration du digital dans nos modes de travail.

Et impose de nouvelles pratiques

La complexité de ces transformations, les changements de plus en plus rapides et à une échelle toujours plus grande qui s’opèrent mettent les organisations sous pression et plus exactement leur pratiques RH et managériales.
 
Les modèles conventionnels conçus sur des logiques de prévision – contrôle – commande, stabilité, …. sont mis à mal dans cet environnement qui requiert une capacité d’intégrer le changement en continu, une capacité à mobiliser l’intelligence collective pour imaginer de nouvelles solutions, une grande rapidité dans l’exécution.
 
Devant ces défis, le capital humain apparaît comme le meilleur atout des organisations pour réussir. De nouvelles pratiques RH et managériales apparaissent alors indispensables pour révéler ce capital et le mettre en mouvement.

Holacracy comme framework pour la construction de nouvelles pratiques dans un environnement complexe

Holacracy n’apporte aucune solution toute faite mais quelques règles simples qui permettent des itérations rapides, concrètes, basées sur l’expérience, directement par ceux qui sont en prise directe avec ce qui est à faire. Ces règles apportent le cadre et la sécurité nécessaires pour permettre à petite comme à grande échelle de la cohérence et de la fluidité dans l’ensemble des actions entreprises. Transparence, confiance, autonomie dans un cadre de responsabilité et pour une finalité clairs forment le socle nécessaire pour libérer les énergies et stimuler l’intelligence collective.  
 
Avec le temps, Holacracy facilite l’adoption de nouvelles pratiques qui peuvent apparaitrent totalement inconcevables pour des organisations conventionnelles et susciter cette remarque “ça ne marchera pas chez nous”. C’est en tout cas mon expérience chez talkSpirit et plus récemment chez holaSpirit où la pratique de Holacracy nous a amené progressivement (1 an) à simplifier les règles qui préexistaient au profit de de nouvelles qui favorisent une meilleure expérience du “travailler ensemble”. La souplesse que nous nous donnons dans nos modes de travail va de pair avec une exigence permanente de performance et de résultats.
 
Holacracy n’est donc ni réservé aux grandes ni aux petites organisations, ni celles qui sont plus digitales que d’autres.
 
En revanche, si Holacracy marche bien dans des environnements où le digital est présent, c’est certainement parce que c’est un formidable outil pour intégrer la complexité et la transformer en opportunités et actions.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

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