Thierry Girard : Holacracy, permet de «détecter les talents»

Si Holacracy s’adapte parfaitement aux entreprises en bonne santé, elle se révèle être un excellent outil en faveur des organisations en difficulté. Nous l’avons clairement remarqué avec la société familiale de transports Antonutti Delmas. Toujours en phase de reconstruction, l’établissement garde la tête au-dessus de l’eau grâce à cette méthode. Président de la société, Thierry Girard voit en Holacracy, la technologie managériale de demain.
C’était il y a quelques mois. Sylvain Régis, coach consultant dans une entreprise familiale du nom d’Antonutti Delmas, avait proposé d’organiser en mars 2012 une rencontre entre lui, Bernard Marie Chiquet de iGi Partners et Thierry Girard, le président de la société. Une réunion qui se déroule très bien, le nouveau PDG étant très agréablement surpris par l’intérêt de Holacracy. Une année plus tard, Thierry Girard a accepté d’accorder quelques mots concernant sa vision de ce nouveau concept. « J’ai connu Holacracy par le fils de l’ancien président. Il m’a alors présenté Bernard Marie Chiquet avec qui ça a immédiatement bien pris », se souvient-il avant d’ajouter qu’à « l’époque, je devais mettre en place de nouveaux objectifs pour marquer une coupure avec le passé et imposer une nouvelle dynamique ».
« Responsabiliser chacun à son niveau »
Dans une entreprise, beaucoup auraient reculé préférant rester sur des acquis plutôt que de risquer de tout changer. Thierry Girard en a décidé tout autrement. « J’ai trouvé ça intéressant, notamment sur la remise en cause de la hiérarchie, et sur le fait de responsabiliser chacun sur son périmètre », nous explique-t-il avant d’ajouter de manière convaincue qu’il s’agit « d’un choix du futur ». Et pour cause, la nouvelle technologie n’a pas été aisée à mettre en place, « la plupart des cadres étant issus du rang, confrontés avec la concurrence inter-entreprise ». « Cela a été difficile au départ de dire à tout le monde ‘c’est vous qui avez le pouvoir’ », se remémore l’entrepreneur conscient que « ça n’a pas marché pour tous. Et Holacracy a mis en évidence les compétences de chacun ». En effet, 60% des collaborateurs ont immédiatement adhéré quand 10% n’en comprennent pas l’utilité et les autres étant neutres sur le sujet. C’était d’ailleurs la principale difficulté lors de la transition. « Quand vous changez quelque chose, c’est toujours difficile. Le plus délicat était de ne pas en faire un gadget. C’était pour moi quelque chose d’essentiel. Ce n’est pas un nouveau jouet mais un outil de travail », assure-t-il.
Holacracy apporte des remèdes inconnus des entreprises classiques
Thierry Girard a dû passer un gros coup de balai dans son programme pour en installer un nouveau aujourd’hui. Le dirigeant dispatche désormais ses journées entre « points quotidiens rapides, partage des agendas, point hebdomadaire avec le cercle général » dont il fait parti. Mais alors quelles sont les différences entre une entreprise en difficulté fonctionnant sous Holacracy et une autre plus classique ? Pour le représentant d’Antonutti Delmas, c’est simple, « il y a beaucoup plus de réactivité et d’agilité car les échanges sont structurés et les actions tout comme les projets sont identifiés clairement ». Rappelant qu’un « système doit bouger pour rester vivant », il assume son choix car il lui a permis de « mettre en évidence, par exemple, les secteurs mal managés et de changer une partie de l’équipe ». Mieux, en temps de crise, Holacracy apporte quelques remèdes inconnus des organisations lambdas : « cette technologie renforce considérablement la cohésion de l’encadrement et, surtout, elle permet de détecter des talents » avec qui il pourra compter pour sauver son équipe.
Chez Antonutti Delmas, « les gens comprennent plus vite et mieux. Le marché est difficile mais on s’adapte. Ça se fait plus facilement car tout le monde est dans le même râteau, ce n’est plus hiérarchique ». Pour lui, l’évolution en matière managériale se résume en trois mots : « simplifiée, intéressante et très positive ».
« La technologie de l’avenir »

Propos tenus par Thierry Girard, et recueillis par Anthony Poix, journaliste
Les dates clés du projet :
02 et 03 Juillet 2012 : Journée Essayer avec toute l’équipe de Direction (Durée 7 h30)
Découvrir et Essayer Holacracy avec un expert des organisation, certifié Master Practitioner et identifier les bénéfices pour votre organisation
Découvrir et Essayer Holacracy avec un expert des organisation, certifié Master Practitioner et identifier les bénéfices pour votre organisation
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Entretien préalable pour clarifier les enjeux de l’entreprise et les traduire en Holacracy
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Présentation des principes et changements de paradigme induits par Holacracy
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Expérimentation d’une vraie réunion de gouvernance avec résolution de tensions réelles
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Présentation de la structure organique
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Expérimentation d’une vraie réunion de triage avec résolution de tensions réelles
24 Juillet 2012 : Journée Explorer avec le Board & adoption formelle de la Constitution de Holacracy
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Explorer la mise en place de Holacracy dans l’organisation
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Réunion du Board
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Présentation et adoption formelle par le Board de la constitution de Holacracy
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Définition et mise en place de la structure initiale
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Exploration du projet de mise en place de Holacracy dans toute l’organisation
24 Juillet 2012 : Début de l’implémentation de Holacracy dans le Cercle de Direction pendant 6 mois (accompagnement par iGi Partners pour opérer la transition jusqu’à l’autonomie du cercle)
Fin Octobre 2012 : Début de l’implémentation de Holacracy dans 7 Cercles pendant 6 mois (accompagnement par iGi Partners pour opérer la transition jusqu’à l’autonomie des cercles)
Fin Janvier 2013 : Formation de Certification Praticien de Sylvain Régis
Fin Octobre 2012 : Début de l’implémentation de Holacracy dans 7 Cercles pendant 6 mois (accompagnement par iGi Partners pour opérer la transition jusqu’à l’autonomie des cercles)
Fin Janvier 2013 : Formation de Certification Praticien de Sylvain Régis
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Titulaire d'une Licence en Langues Étrangères Appliquées, Anthony Poix a également décroché une Licence en Journalisme et un Master en Sciences Politiques. Tout au long de son chemin, ce jeune journaliste a eu la chance d'enchaîner les expériences enrichissantes à Sport24 (Le Figaro), France Soir, Atlantico et à La République de Seine-et-Marne.
Heureux propriétaire du blog Les Oubliés de l'Actu, il garde un objectif en ligne de mire: parsemer sa route de reportages enivrants. Tout en espérant que vous buviez sa passion sans modération.
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